Numéro 1

Le LifePhone

Édité par Picasoft etFramasoft, LifePhone est un dispositif ludique imaginé par Stéphane Crozat pour des ateliers sur le « low numérique », qui prend la forme de différentes cartes dont les contenus sont publiés sous licence CC Creative Commons
CC
Creative Commons (CC) est une association à but non lucratif dont la finalité est de proposer une solution alternative légale aux personnes souhaitant libérer leurs œuvres des droits de propriété intellectuelle standard de leur pays, jugés trop restrictifs. L’organisation a créé plusieurs licences, connues sous le nom de licences Creative Commons. Ces licences, selon leur choix, ne protègent aucun ou seulement quelques droits relatifs aux œuvres. Le droit d’auteur (ou « copyright » dans les pays du Commonwealth et aux États-Unis) est plus restrictif. (Wikipédia)
BY-SA. Sur chacune d’elle un prototype imaginaire différent de LifePhone est décrit en quelques lignes.

Évidemment, le but du jeu est d’interroger un autre objet, réel, celui-là, avec lequel le LifePhone entretient une ressemblance qui n’est pas fortuite. Cet objet, c’est bien sûr le smartphone… Et si, pour réduire l’impact écologique important lié à la production de ces appareils, on imaginait un téléphone « low-tech » capable de durer toute une vie ?
Chaque Lifephone propose une réponse différente, axée soit vers la soutenabilité et l’économie de ressources, soit vers une convivialité qui redonnerait davantage de pouvoir et d’autonomie aux personnes qui l’utilisent. Au cours du jeu, les cartes sont manipulées les unes après les autres. Une lecture est faite de leur contenu, puis les personnes qui participent sont appelées à se positionner.

Empruntant à l’iconographie des jeux de cartes traditionnels, l’évaluation des différents LifePhone se partagera entre deux atouts. Combien de cœurs ? Combien de piques ? Le smartphone réparable, on aime comment ? Le smartphone que l’on partage, ça dérange comment ? Ne pas avoir de connexion internet sans fil, c’est plutôt une angoisse ou une délivrance ?

Lorsque toutes les cartes ont été lues et évaluées, des cartes vierges sont distribuées et chacune est invitée à imaginer son propre LifePhone.

Carte LifePhone "Un téléphone pour deux" avec, à gauche, le devant le carte avec une image où deux chats regardent l'objectif, et, à droite, le verso avec le texte de description.
Carte LifePhone « Un téléphone pour deux »
Stéphane Crozat - Framasoft / Picasof

« Le LifePhone possède un mécanisme d’insertion… et d’éjection de carte SIM facile. Ainsi chacun a sa carte, mais on peut partager les téléphones avec des amis ou de la famille. Un seul LifePhone peut contenir jusque 8 cartes en même temps. Il y a une gestion multi-utilisateur, chacun n’accède qu’à ses propres messages typiquement. Une sonnerie personnalisée permet de savoir qui est appelé quand le LifePhone embarque plusieurs cartes. » – Carte « Un téléphone pour deux »

Carte LifePhone "The Wired", avec à gauche, le devant le carte avec une image de chat qui joue avec un câble RJ45, et, à droite, le texte de description.
Carte LifePhone « The Wired »
Stéphane Crozat - Framasoft / Picasof

« Le LifePhone ne dispose pas de connexion Internet sans fil. Bien sûr, on peut toujours utiliser le réseau téléphonique pour téléphoner ou envoyer des SMS. Il y a aussi une interface filaire qui permet de se brancher à la maison ou à l’école. Les applis du LifePhone fonctionnent très bien hors ligne. On trouve par exemple une messagerie asynchrone, une copie des articles Wikipédia les plus courants ou des chaînes de podcasts qu’on a sélectionnées. » – Carte « The Wired »

La carte Lifephone "Super facile à réparer" avec, à gauche, le devant le carte avec une image de chat qui joue avec une clé anglaise, et, à droite, le verso avec le texte de description.
Carte LifePhone « Super facile à réparer »
Stéphane Crozat - Framasoft / Picasof

« Le LifePhone est conçu de façon à être le plus facilement réparable possible. Ses composants sont en nombre limité (un seul micro, un seul appareil photo…), ils sont modulaires, assez faiblement miniaturisés, et faciles d’accès. Les composants sont choisis pour leur robustesse plus que pour leur performance. Ce sont donc des technologies anciennes, bien éprouvées qui sont privilégiées. » – Carte « Super facile à réparer »

Et vous, quel LifePhone imagineriez-vous ?

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