Ils sont capables d’une myriade de fonctionnalités que chacun..e apprécie en fonction de ses envies et besoins respectifs. On le prendra à l’occasion en main pour raconter combien telle app ou telle fonction est bien utile et chaque témoignage fera prendre conscience de la diversité des habitudes, de la force invisible des automatismes et dévoilera un peu plus les dissonances affleurant entre les intentions relatives et les usages réels. Quelquefois, pourtant, on posera l’objet coupable sur la table pour raconter combien ce qu’on ne fait pas avec facilite la vie : « j’ai désinstallé telle application – je l’ai dégooglisé – je le répare tant que je le peux – je l’ai acheté d’occasion – j’ai donné mon ancien – j’ai acheté un Fairphone – j’ai une housse, et une protection d’écran – je fais attention – je l’interdis à table – jamais en vacances – je l’éteins la nuit – j’utilise telle app – je n’utilise pas telle app ». Il y a tant de solutions et de bons conseils qu’on oublie quels sont les problèmes.
Les différentes approches veillant à un usage plus éthique des téléphones découlent de quatre grandes problématiques :
- L’attention accordée aux appareils et le fait que, par design, les applications populaires en réclament de plus en plus ;
- La collecte d’information qui se réalise à travers le système d’exploitation
Systèmes d’exploitation
Système d’exploitation
systèmes d’exploitation
système d’exploitation
Operating System
iOS
Android
Windows
Linux
macOS Un système d’exploitation consiste en un logiciel qui permet à une machine d’exécuter d’autres logiciels. Windows, macOS ou Linux sont des systèmes d’exploitation pour les ordinateurs. iOS et Android sont des systèmes d’exploitation utilisés par les smartphones. et des applications qui y sont installées ; - La surveillance et la facilitation de la surveillance qu’ils proposent ;
- Et enfin les couts écologiques (voir notre article Smartphones : un coût environnemental considérable) et humains que leur fabrication impose à la planète et à une partie de celles et ceux qui l’habitent.
Problème 1 – Le téléphone est une chimère qui captive
La capacité de l’humain à maintenir sa concentration est précieuse. Avant le smartphone, avant les écrans portables branchés sur internet, l’attention était plutôt conditionnée par des facteurs spatiotemporels et tangibles : où suis-je, avec qui, que puis-je manipuler, regarder, lire…
Des photogènes pixels émergent dorénavant un potentiel infini d’informations et d’interactions, peu importe qu’on soit chez soi, dans la rue, les transports, ou en présence d’autres personnes. On est capable de regarder nos téléphones plusieurs centaines de fois par jour. C’est parfois la dernière chose que l’on touche avant de dormir et la première préoccupation du réveil. L’angoisse de la séparation, la peur de manquer quelque chose, le réflexe de palpation… les poches humaines couvent l’oblongue technologie à l’influence croissante. Faire le diagnostic de la dépendance et l’addiction au téléphone ne dépend que d’où l’on place la norme et le pathologique.
Parlons de dopamine, pour s’excuser de ne pas résister à l’appel du téléphone. Parlons de gestion de qualité du temps, pour produire un sentiment de solution pondérée. D’un côté, l’agencement ergonomique des interfaces est une surenchère évolutive vers l’emprisonnement croissant de notre attention par l’attisement et l’apaisement consécutifs de nos sens, dans un processus inoculé par la concurrence des plateformes dont la seule optique est de maximiser le temps utilisateur qui, idéalement, contient un cerveau plus ou moins statistiquement réceptif aux messages commerciaux et sponsorisés. De l’autre côté, des créateur..ices de ces mêmes interfaces regrettent leurs inventions avec la vigueur apparente d’Alfred Nobel déplorant d’avoir inventé la dynamite (selon la légende, il aurait créé son prix pour que le souvenir de lui ne soit pas celui d’un marchand de mort), d’Arthur Galston se sentant coupable d’avoir contribué à la découverte de l’agent orange (le physiobiologiste deviendra bioéthicien et militera pour son interdiction) ou d’Ethan Zickerman s’excusant d’avoir créé la fenêtre pop-up Pop-up Terme issu de l’anglais « surgir », un « pop-up » est une fenêtre qui surgit au cours de la navigation sur internet. Elle s’impose à l’utilisateurice et est le plus souvent utilisée pour montrer des contenus publicitaires. (dans un article dénonçant le modèle économique basé sur la pub qui gâche internet). L’inventeur du scroll infini et ses alter ego apparaissent dans des conférences où leurs culpabilités disruptent le disruptif et créent le temps passé de qualité et le Centre d’Humanisation des Technologies. Parce que le marché dépend aussi du bienêtre des enveloppes charnelles génératrices d’attention.
Le smartphone a permis l’émergence d’un écosystème où l’attention est mesurable, quantifiable, prévisible et monnayable : elle est donc mesurée, quantifiée, prédite et monnayée. Se théorise l’économie de l’attention qui dévoile une partie de ce qui se cache derrière les mirages qui interceptent les sens.
Fléau 2 – Le téléphone est l’appendice d’un monstre tentaculaire
Les appareils connectés tendent en permanence leurs circuits implorants vers les wifis ou les antennes de télécommunications mobiles qui leur ouvriront la porte du réseau des réseaux. S’y engouffrent les informations des requêtes générées volontairement, mais aussi des métadonnées Métadonnées Les métadonnées sont des informations annexes à nos fichiers, nos navigations et appareils qui donnent des informations supplémentaires sur nos usages. Par exemple, les métadonnées d’une photographie peuvent être la date à laquelle elle a été prise ou retouchée, à quel endroit, avec quelles caractéristiques techniques. Les métadonnées d’un appel téléphonique mobile peuvent être l’endroit d’où il a été passé, son heure, le numéro des personnes appelant et appelées, le numéro de l’appareil et son modèle, la durée de l’appel, etc. , statistiques, sauvegardes automatiques, demandes de mises à jour, bulletins de diagnostics et s’il y a un peu plus on l’y met itou.
Le sans-fil, à quelques exceptions près, s’arrête à la boite qui génère du wifi ou à l’antenne qui catalyse la data mobile, car les données s’envolent dans les clouds sans jamais décoller de l’infrastructure terrestre. Des câbles traversent villes, campagnes, terres et océans pour se répartir vers leurs destinations : les centres de données, ceux, la plupart du temps, des entreprises majeures des services en ligne. Du réseau décentralisé qu’était Internet, il ne semble rester que l’éparpillement stratégique de silos agrégateurs (voir notre article Connectivité : Descendre de son nuage).
En échange des quelques informations qui s’affichent sur les écrans, les silos récoltent, hachent, agglomèrent et trient les informations toujours disponibles. Ils digèrent les données, produisent des profils qu’ils classent selon une infinité de critères potentiels qu’ils génèrent à volonté. Le détourage des personnalités leur permet de mieux asservir l’attention qu’ils préservent à tout prix. Le cheptel humain se regroupe en cohortes mouvantes dans un catalogue de cibles potentielles pour les perpétuelles enchères publicitaires. La réelle clientèle des plateformes sont les acheteur..euses d’espaces publicitaires ou sponsorisés, espaces qui n’ont pas d’autre réalité que leurs affichages éphémères sur les écrans, au regard exclusif de la marchandise. L’intention mercantile est toujours celle du déclenchement d’un acte ou d’une modification de la perception du monde.
Sur les smartphones, les systèmes d’exploitation
Systèmes d’exploitation
Système d’exploitation
systèmes d’exploitation
système d’exploitation
Operating System
iOS
Android
Windows
Linux
macOS
Un système d’exploitation consiste en un logiciel qui permet à une machine d’exécuter d’autres logiciels. Windows, macOS ou Linux sont des systèmes d’exploitation pour les ordinateurs. iOS et Android sont des systèmes d’exploitation utilisés par les smartphones.
s’occupent de faire tourner l’appareil, de surveiller ce qui tourne dessus et de veiller à ce que l’on n’y fasse pas de bêtises. Ils moulinent des statistiques, composent à partir du matériel, des usages et habitudes, des identifiants publicitaires uniques pour une expérience sur-mesure. Les fabricants ajoutent leurs couches de services indispensables (dès lors impossibles à désinstaller) ou d’applications tierces préinstallées sous d’obscurs accords (voir notre article Rencontre avec Exodus Privacy : traquer les “trackers”).
Et puis les sites internet et les services en ligne deviennent des applications qui s’émancipent de l’interface du navigateur et de ses limitations. Leurs icônes sont personnalisées, leurs notifications s’extraient de la boite mail et s’affichent directement sous les yeux. Ces apps s’installent en quelques tapotements depuis des stores sous contrôle, s’incrustent dans les téléphones et profitent d’accès, de droits et autorisations qu’elles n’auraient autrement pas pu espérer. Elles se mettent à l’aise, regardent ce qu’il se passe, quelles sont leurs voisines, identifient certains contenus, et apprennent à connaitre l’appareil et sa créature. Elles peuvent aussi fonctionner quand elles ne sont pas ouvertes, car toute nourriture est bonne pour alimenter le capital de l’économie de la surveillance.
Plaie 3 – Le téléphone est une oreille indiscrète qui ne se tait jamais
Antennes radio pour le téléphone et les données mobiles, puces GPS, Bluetooth, Wifi, NFC, détecteurs de proximité, de lumière ambiante, d’empreintes digitales, magnétomètres, accéléromètres, gyromètres, microphones, appareils photo, détecteurs d’humidité… le téléphone souffre d’une conscience extrême de lui-même et de son environnement. Ses capteurs ouverts, tendus vers le réseau émaillé d’acteurs structurels, industriels, étatiques et des silos du web, sont capables d’outrepasser les couches visibles du système d’exploitation
Systèmes d’exploitation
Système d’exploitation
systèmes d’exploitation
système d’exploitation
Operating System
iOS
Android
Windows
Linux
macOS
Un système d’exploitation consiste en un logiciel qui permet à une machine d’exécuter d’autres logiciels. Windows, macOS ou Linux sont des systèmes d’exploitation pour les ordinateurs. iOS et Android sont des systèmes d’exploitation utilisés par les smartphones.
pour plus de réactivité, plus d’efficacité, plus d’indéfectibilité, et ne friser l’interaction que lors d’ultimes besoins (voir notre article J’ai testé l’appli Exodus Privacy).
Si on peut retrouver son téléphone quand on l’a perdu, c’est qu’on peut être trouvé quand on l’a sur soi. De find my phone à find my friend au pistage de ses enfants, de sa..on partenaire, des employé..es, le téléphone déjoue les petits mensonges (« je ne suis pas loin, j’arrive ») et endure avec une aisance sidérante un flicage étroit.
« Comment savoir si mon téléphone est espionné ? » – ou savoir comment le faire, la recherche dévoile que la peur des un
e s est justifiée par les intentions d’ordinaires paranos, brutes conjugales et despotes en puissance. Se démontre tristement l’aisance avec laquelle le smartphone est un outil bienveillant avec la surveillance, paré pour la stat’ et la traque. Un échelon au-dessus, il est le rêve de tout autocrate, le fantasme des totalitarismes illuminés d’un flicage total automatisé.Difficile à croire ? Imaginez (mais faut-il l’imaginer ?) une démocratie où l’on pourrait être condamné sur la base d’un échange de messages privés pour une procédure médicale soudainement devenue illégale (voir notre autre article Intimité des conversations instantanées : enjeux, état des lieux et perspectives), ou rédigés sous le coup de la colère (voir notre article 8 ans de prison pour s’être énervé dans un groupe Telegram). Imaginez un lent glissement vers la quête sans fin de plus de protection et plus de sécurité, le basculement insidieux de législations promouvant la facilitation de la surveillance. Difficile à mettre en œuvre ? L’accès physique au téléphone n’est pas nécessaire, les plateformes aspirent, pompent, agrègent et relient les données dans leurs silos générateurs de profil ts.
Il ne reste qu’à piocher dans cette liste exhaustive où tout le monde est suspect. Quant aux personnes ciblées, leurs mouchards de poche diffusent l’information en temps réel. Les incontournables géants collaborent (ils doivent répondre à une partie des requêtes qui leurs sont faites), ou cèdent (ils font des compromis sur la sécurité ou la vie privée), ou flanchent (leurs sécurités sont contournées, comme dévoilé par Edward Snowden dans le programme PRISM). Ils donnent les clés, ouvrent les portes ou laissent une fenêtre ouverte. Collaborer avec les autorités du moment, que les raisons soient bonnes (ça arrive) ou mauvaises (ça arrive), ce n’est pas les gens qui vont le définir. Alors une fiction audacieuse s’amalgame avec une sombre réalité, des télécrans alimentent des archives semblables à celles de la Stasi. À l’échelle du monde et automatiquement.
Catastrophe 4 – Le téléphone est par essence toxique et meurtrier
Le téléphone est un criminel, dès avant son achat. À la planète, il a pris un bout de son inestimable substance. Aux personnes exploitées dans les mines et les usines, il ajoute un peu d’avilissement et de mort. Pour fabriquer un téléphone, il faut utiliser 500 fois son poids en matières premières, soit une centaine de kilogrammes pour un appareil de deux-cents grammes. Ils contiennent chacun plus de quarante-cinq métaux différents qu’il faut collecter dans à peu près quarante-cinq endroits différents. Parmi eux, les métaux rares se délectent d’enjeux écologiques, sociologiques et géopolitiques qui rivalisent de crapuleries. Les conditions de travail, les exactions régulières dans les pays concernés, la main basse de multinationales ou de groupes armés… serait-on étonné que plusieurs dizaines de milliers d’enfants travaillent dans les mines ? Fabriquer un téléphone qui n’indigne personne ne semble pas possible.
Le téléphone est toujours dans sa boite, le bisphénol du ticket de caisse encore chaud, qu’il a déjà accompli la majeure partie de son œuvre destructrice. L’extraction des matières premières, transports, fabrications, assemblages… 90% de son impact en CO2 est accompli avant de l’avoir entre les mains. Sans compter la destruction des écosystèmes, les atteintes à la biodiversité, la pollution de l’eau, de la terre et de l’air dus à l’exploitation des mines et à l’industrieux parcours de couteux deux- cents grammes. Avant les nôtres, il aura ravagé les mains et les espaces vitaux de nombreuses personnes qui, chaque jour, subissent les impacts sanitaires et sociaux de leur fabrication. Avec ce qu’il fait endurer, le téléphone devrait durer. Faut-il que la batterie tienne aux longues journées, que l’écran résiste aux centaines de manipulations subies quotidiennement. Car un téléphone n’est pas toujours réparable, ou réparable à un prix honnête. Rien ne garantit que les pièces soient disponibles sur du moyen à long terme. Faut-il ensuite que l’utilisabilité et le confort résistent à l’encombrement progressif de l’espace disponible en mémoire et que les mises à jour satisfassent aux attentes nouvelles en matière de sécurité et de fonctionnalités. Survivrait-il à la lassitude, aux bris, vols, pertes et caprices de batteries qu’il devrait idéalement compter sur le soutien de mises à jour régulières pour, d’abord, assurer la sécurité sur le long terme, et, ensuite, permettre aux impatiences de résister à l’appel des fonctionnalités du suivant.
Mais voilà, le téléphone sombre au pied d’une cascade d’intermédiaires : Android
Systèmes d’exploitation
Système d’exploitation
systèmes d’exploitation
système d’exploitation
Operating System
iOS
Android
Windows
Linux
macOS
Un système d’exploitation consiste en un logiciel qui permet à une machine d’exécuter d’autres logiciels. Windows, macOS ou Linux sont des systèmes d’exploitation pour les ordinateurs. iOS et Android sont des systèmes d’exploitation utilisés par les smartphones.
Open Source Project (la base Android
Systèmes d’exploitation
Système d’exploitation
systèmes d’exploitation
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Operating System
iOS
Android
Windows
Linux
macOS
Un système d’exploitation consiste en un logiciel qui permet à une machine d’exécuter d’autres logiciels. Windows, macOS ou Linux sont des systèmes d’exploitation pour les ordinateurs. iOS et Android sont des systèmes d’exploitation utilisés par les smartphones.
, majoritairement entretenue par Google), Google et sa surcouche propriétaire, la surcouche de l’entreprise qui fabrique le téléphone et parfois l’opérateur et sa surcouche d’opérateur. À chaque couche ses bugs, ses failles et ses occasionnels correctifs. Au bon vouloir de chaque intermédiaire d’adopter et pousser les corrections vers la masse patiente des utilisateurices. Sauf Apple qui maintient un contrôle total sur ses appareils et quelques modèles phares d’autres marques, la durée de vie décidée par les firmes qui conçoivent les téléphones tourne autour de deux ou trois ans, quelques fois plus ou parfois moins, parce qu’après tout, on ne garde son téléphone, en moyenne, qu’à peine plus que deux ans. Deux années bien trop courtes quand on sait que le téléphone ne tue pas que le temps.
Décapiter la bête ?
Que faire pour ne pas rester captif ? Que faire pour ne plus nourrir le monstre ? Que faire pour faire taire le mouchard ? Que faire pour limiter la destruction de la planète et tuer moins de monde ? Il existe une méthode radicale universelle et quelques pistes de modeste vigueur.
- Pour ne pas rester captif : on éteint les téléphones, pour toujours ! Ou : on peut limiter les moments de leur utilisation (pas dans la chambre, pas à table, pas en vacances…), on peut les garder hors de portée lors des moments conviviaux où lorsque la concentration est nécessaire ; on peut activer certaines fonctionnalités, comme celles qui grisent l’écran ou permettent de voir ou limiter le temps d’utilisation ; on peut se désinscrire de certains services en ligne ou limiter leurs usages sur un ordinateur ou à certains moments de la journée ; et cætera.
- Pour affamer le monstre : on n’utilise plus de téléphones, jamais ! Ou : on peut éviter d’installer des applications inutiles et désinstaller celles qu’on n’utilise pas ; on peut utiliser des applications alternatives ou utiliser le navigateur pour consulter certains services en ligne au lieu des applications dédiées souvent trop fouineuses ; on peut éviter de se connecter partout avec un compte unique (« connectez-vous avec votre compte Google/Facebook/Apple… ») ; on peut se désinscrire de certains services en ligne ou limiter leur utilisation (seulement pour un projet, pour le travail, pour un cercle de proches, une activité…) ; on peut aussi dégoogliser son téléphone si on le peut (pour le désapple-isé, il faudra le faire disparaitre complètement) ; et cetera.
- Pour faire taire le mouchard : on détruit les téléphones, en miettes ! Ou : on peut sécuriser son téléphone le mieux possible (code verrou, chiffrement, mots de passe…) ; on peut faire attention à ce qu’on dit, ce qu’on fait, où l’on est, où l’on va et avec qui, ou éteindre son téléphone, ou ne pas toujours l’emporter avec soi ; on peut limiter l’installation d’applications à celles de confiance seulement ou cloisonner l’usage de certains services dans le navigateur ; on peut optimiser son appareil pour protéger sa vie privée (systèmes d’exploitation
Systèmes d’exploitation
Système d’exploitation
systèmes d’exploitation
système d’exploitation
Operating System
iOS
Android
Windows
Linux
macOS Un système d’exploitation consiste en un logiciel qui permet à une machine d’exécuter d’autres logiciels. Windows, macOS ou Linux sont des systèmes d’exploitation pour les ordinateurs. iOS et Android sont des systèmes d’exploitation utilisés par les smartphones. alternatifs, gestion de profils distincts…) ; on peut consulter des personnes qui maitrisent le sujet de la surveillance, surtout si l’on est susceptible d’en être une cible ; etcétéra.
- Pour limiter la mort et la destruction : on n’achète plus de téléphones, c’est fini ! Ou : on peut prendre soin de celui qu’on a, lui mettre une coque et une protection d’écran pour prolonger sa durée de vie au maximum ; on peut d’abord essayer de le faire réparer tant que c’est possible ; on peut, lorsque le besoin est réel, acheter un appareil d’occasion ou reconditionné plutôt qu’un neuf ; on peut acheter des téléphones les plus réparables possibles ou encourager des projets comme Fairphone (voir notre article Fairphone : pour des smartphones plus équitables et durables) ; on peut en concevoir un usage raisonnable qui préserve les ressources de l’appareil et de l’infrastructure qui l’alimente en web et en électricité ; etc.
Comme l’Hydre de Lerne, elle a plusieurs têtes
Si aucune solution ne met fin aux problèmes, il faut admettre qu’aucun problème n’est limité aux téléphones. D’autres artefacts captent l’attention, d’autres sources de données alimentent les silos et la surveillance use d’autres méthodes. Les téléphones, omniprésents, omniscients, accentuent leurs causes et leurs effets. Quant aux pollutions et aux exploitations humaines, elles concernent avec une force semblable tous les écrans, toutes les batteries, la plupart des technologies et s’étendent rapidement à la majorité des activités humaines. Mais que deviendraient nos activités sans téléphones ?