Dans ce petit livre-outil de philosophie des techniques, Anne Alombert fait la généalogie des liens entre les sciences cognitives, le néolibéralisme et le développement des médias numériques. Plus étonnant – et passionnant – elle va chercher du côté de Platon, pour nous alerter sur les dangers de l’augmentation de l’humaine par la technique, aussi minime soit celle-ci, et nous prévenir du péril profond des pensées et développements transhumanistes.
Elle nous invite à construire une véritable autodéfense cognitive afin de sauvegarder le futur de nos savoirs et capacités à connaître et penser. Il faut être vigilantes car ChatGPT et consorts ne nous aident pas à renouveler nos savoirs. Ils ne font que puiser dans l’existant, là où il nous faudrait plutôt inventer du nouveau pour pouvoir imaginer nos futurs et faire face aux nouvelles questions que posent les enjeux écologiques et la société numérisée.
Mémoriser n’est pas stocker. Apprendre n’est pas qu’une mécanique mais un mouvement qui nous permet d’inventer, et pas juste reproduire des variations du même. Ce livre est une invitation à retrouver des formes de pensées collective politiques, et à déconstruire le vocabulaire des boîtes noires de la Big Tech afin de reprendre le pouvoir sur les dispositifs numériques qui semblent se déployer sans aucun contrôle.
